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On le sait DPG Media a développé une solution de mesure en temps réel des TV connectées : l’occasion de se pencher sur l’implantation et surtout l’appropriation de ces récepteurs dits "intelligents" (ne les appelle-t-on pas "smart" ?).
Pour la possession, on peut se référer au Digimeter, malheureusement limité à la Flandre, ou -comme nous le faisons - s’appuyer sur le Global Web Index, qui, trimestre après trimestre, suit précisément la pénétration déclarée des télévisions connectées sur l’ensemble de la Belgique (en se limitant toutefois à une population de 16 à 64 ans, interrogée en ligne).
Agrégées par année, ces données rendent compte d’une progression quasi linéaire en une dizaine d’années, le compteur étant actuellement (sur les trois premiers trimestres de 2024) à 56%, avec une valeur supérieure (pratiquement 58%) dans l’univers néerlandophone et un plus modeste 53% dans la partie francophone. Un peu court, car posséder un équipement ne signifie pas automatiquement l’utiliser dans toutes ses fonctionnalités. C’est pour cela que l’Establishment Survey (ES) du CIM permet une vue beaucoup plus précise de l’adoption des télévisions connectées.
En effet, outre l’évidente question de possession de l’appareil, le questionnaire de l’ES aborde différents types d’utilisation. C’est ainsi qu’on apprend que, parmi les propriétaires de "smart TV", plus d’un sur cinq (22%) n’en utilise tout simplement pas les fonctionnalités connectées. En revanche, la télévision connectée reste… une télévision, soit l’appareil qui permet de consommer du contenu vidéo ! Pratiquement 7 individus concernés sur 10 déclarent y regarder des contenus en streaming vidéo, qu’il s’agisse de YouTube, de SVOD à la Netflix, Disney+ et autres ou d’autres types, y compris - même si c’est implicite - des contenus illégaux.
L’ensemble des autres utilisations concerne en net environ 37% des possesseurs de smart TV. Ces autres fonctionnalités consistent en projection de contenus - qui peuvent être en vidéo d’ailleurs - depuis un appareil mobile, une consommation audio ou encore du surf Internet. On trouve aussi plus marginalement les réseaux sociaux et l’information parmi les fonctionnalités utilisées.
Ceci étant, le recours à la TV connectée à l’exclusion du streaming vidéo ne concerne finalement qu’un gros 8% des possesseurs de l’engin. Bref, la télévision connectée, ce n’est pas un ordinateur, mais avant tout un écran consacré au divertissement et qui exploite la connexion dans ce sens.