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Retour sur les derniers chiffres de l’enquête Digimeter qui fait chaque année le suivi des tendances digitales en Flandre. Sur la VOD payante, le développement est devenu assez lent : la proportion nette de néerlandophones abonnés à au moins une plateforme de streaming payante avait sensiblement augmenté en 2021, à 55% contre 50% l’année précédente.
Pour la première fois depuis qu’elle est mesurée dans le Digimeter, la plateforme Netlfix régresse un peu, passant de 50 à 48% de pénétration dans l’univers étudié. A l’inverse, Disney+ et Streamz gagnent quelques points. Ce paysage apparemment calme cache quand même une relative fébrilité.
En pratique, pour les principales offres, le "churn" - l’abandon de l’abonnement - a un peu progressé partout. Depuis l’année dernière, le Digimeter rapporte en effet la proportion de répondants déclarant avoir renoncé à un abonnement dans l’année. Cette valeur de renonciation ("churn" donc) permet alors de déduire la rétention d’une année à l’autre et la proportion de nouveaux clients sur la période considérée.
La différence avec l’année précédente permet aussi d’estimer la proportion de nouveaux abonnés. Sur ce plan, c’est Streamz qui s’en sort le mieux. Puisqu’on connaît le taux d’abandon et la proportion de recrutement, on peut aussi établir le ratio de rétention. Et là, c’est Netflix qui est le roi : de 2022 à 2023, il a conservé 90% de ses abonnés (88% l’année précédente).
On peut ici penser à la loi du "double jeopardy" du professeur Byron Sharp : selon lui, les plus petits acteurs dans un marché courent un double risque, celui d’une base de revenus structurellement plus faible, et celui d’une moindre fidélité des acheteurs.
Par ailleurs, l’édition 2023 du Digimeter confirme l’attrait important des offres US dans un marché flamand qui pourtant, en TV linéaire et dans les médias presse, ne semble jurer que par les contenus locaux.